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QUART LIVRE, T. II, P. 507-509. 307

après un combat où les Anglois perdirent quatre cens hommes & tout leur bagage. Voiez M. de Thou, 1. 5. fur l’an 1548. » (Le Duchat)

Page 508, I. 5 : Hoftie. Voici une h dont le nom de la ville d’Ostie n’avait pas besoin et qui aurait bien pu attirer à Rabelais quelque mauvaise affaire. Il est vrai qu’en pareil cas il avait la ressource de rejeter la faute sur ses imprimeurs.

L. 21 : Tliomus Linucer. « Thomas Liuacer mourut âgé de 64. ans en 1524. & fi nous en croions Koni- gius en fa Bibliothèque, il ne fut Médecin que des Rois Henri vil & Henri vili. D’ailleurs, Edouard v. n’a commencé à régner c{u’en 1483. dix huit ans entiers depuis l’exil de Villon. Ainfî, comme il n’y a pas d’apparence que cet exil ait duré fl loiig- temps, il y en a beaucoup que tout ce que raconte ici Rabelais d’Edouard v. & du Pcëte Villon n’eft qu’une fable. » (Le Duchat). — Les consciencieuses re- cherches de M. Longnon sur Villon n’ont fait que prouver la justesse des objections de Le Duchat. Du reste, une découverte récente a établi que cette anecdote est p ! us ancienne qu’Edouard v et même que Villon. M. Léopold Delisle l’a trouvée dans le manuscrit 205’ de la bibliothèque de Tours, qui a pour titre au dos : Compilaîlo finguLiris exemplorum,et qui appartient à la seconde moitié du Xlir siècle. Dans le chapitre relatif aux histrions, les vives reparties que Rabelais prête à Villon sont attribuées au jongleur Hugues le Noir, dont les plaisanteries étaient proverbiales au XIII siècle. « Banni de France pour quelque mauvais tour, il se réfugia à la cour d’Angleterre. Un soir, le roi Jean le conduisit ù ses cabinets, où il avait tait peindre sur la porte, à l’intérieur, Philippe-Auguste avec un seul œil. « Vois donc, dit-il en montrant cette iinage, vois donc, Hugues, comment j’ai arrangé ton roi. — Vraiment répondit le jongleur, vous êtes sage. — Pourquoi donc ? reprit le roi. — Parce que vous l’avez fait peindre ici. — Et pourquoi encore.^ —