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quart livre, t. ii, p. 337-343.

Page 337, l. 1 : Nous ne boirons tantoust que trop. « Quidam orta tempestate in mare, cœpit avidissime comedere carnes salitas, dicens hodie plus se habiturum ad bibendum quam nunquam antea. » (Bebelius, Facéties.)

L. 17 : Le declaira bien heureux. Panurge prête ici plaisamment ses pensées au philosophe stoïcien. Plutarque (Comment on pourra apercevoir si l’on profite dans l’exercice de la vertu, ii) et Diogène Laërce (Vies des philosophes) racontent seulement que, pendant une tempête, Pyrrhon montra à ses amis un jeune porc qui mangeait tranquillement de l’orge, disant que le sage devait imiter son impassibilité.

L. 27 : Tout est frelore bigoth.

Escampe toute frelore
La tintelore frelore,
Escampe toute frelore, bigot !

(La Guerre, par Jannequin. Leroux de Lincy, Recueil de Chants historiques français, t. ii, p. 67)

Tallemant des Réaux (t. i, p. 329, note 3) indique « l’air : Biby, tout est frelaure, » qu’il attribue à la chanson de la duché de Milan. Frelore, corruption de l’allemand verloren, perdu ; bigoth, par Dieu !

Page 341, l. 6 : Consummatum est. « Tout est consommé. » Paroles du Christ sur la croix.

L. 22 : Vache ne veau. Le proverbe rimé est :

Entre Quande & Montforeau,
Là n’y paistra vache ne veau.

Voyez, plus loin, p. 357, l. 13, comment Panurge explique son vœu lorsque la tempête est passée.

Page 343, l. 3 : Hau Tigre. 1548 : Ho, bougre, bredache de tous les diables incubes succubes & tout quand il y a.

L. 8 : Tempestatif. 1548 : marin. Ce mot a sans doute