des lettres de Rabelais écrites de Rome. Il est probable que lors de ce voyage en Italie il passa par Florence.
Page 308, l. 8 : Afriquanes. Expression purement latine : « Senatus consultum fuit vetus, ne liceret Africanas in Italiam advehere. » (Pline VIII, 18). Dans l’édition de 1548 on trouve à la ligne suivante, après le mot semble : ou bien ours lybistide.
L. 9 : Ce qu’ilz appellent Tygres. On voit qu’à cette époque le mot tigre, qui figure pourtant en 1539 dans le Dictonnaire Françoiſlatin d’Estienne, était peu usité. Cela se trouve confirmé par ce passage des Voyages de Montaigne, écrit en 1580, et où se trouve une description de la même ménagerie : « Nous y viſmes (à Florence) l’eſcurie du grand Duc… auſſi vn chameau, des lions, des ours, & vn animal de la grandeur d’vn fort grand matin de la forme d’vn chat, tout martelé de blanc & noir, qu’ils noment vn tigre. » (Édit. in-4o de 1774, p. 109)
L. 17 : Par ſainct Ferreol d’Abbeuille, les ieunes bachelettes de nos pays ſont mille foys plus aduenentes. Saint Ferréol est invoqué ici parce qu’il était regardé comme protégeant l’élève et l’engraissement des oies. « les vns diſent que ſaint Feriol eſt le plus habile du monde à garder les oyes. » (H. Estienne, Apologie pour Hérodote, c. XXXVIII). La Fontaine partageait un peu les opinions de « Bernard lardon » en archéologie :
Charmans objets y ſont en abondance (à Rheims).
Par ce point-là je n’entends quant à moy
Tours ny portaux, mais gentilles Galoiſes.
Page 309, l. 3 : Auoir leu. Voyez Plutarque, Apophtegmes, et Propos de table, IV, 4.
Page 310, l. 1 : Paſſa Procuration. Terme de droit qui forme ici un jeu de mots. Il ne faudrait pas croire que les violentes attaques auxquelles se livre Rabelais contre les Chicanous étaient une nouveauté. Avant