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commentaire.

en petits vers Anacréontiques Latins dont les connoisseurs jugeront. » (La Monnoye, Ménagiana, t. i, p. 369). La pièce en vers latins qui suit ce morceau est évidemment de La Monnoye lui-même.

L. 26 : La legende des preudes femmes.

Carvel craignant de sa nature
Le cocuage & les railleurs,
Alleguoit à la creature,
Et la legende, & l’écriture,
Et tous les Liures les meilleurs.

dit La Fontaine. Au moyen âge il y avait une littérature morale destinée à faire bien comprendre aux femmes l’étendue de leurs devoirs. On peut voir la bibliothèque spéciale fort curieuse du Ménagier de Paris à ce sujet : l’histoire de Griselidis tient le premier rang, et le chien de Montargis lui-même est cité comme un exemple de fidélité à son maître que les femmes doivent s’efforcer d’imiter. On.se rappelle avec quelle chaleur Gorgibus vante (Molière, Sganarelle, acte i, sc. i) :

Les Quatrains de Pibrac, & les doctes Tablettes
Du Conseiller Mathieu…

et aussi La Guide des Pecheurs. Un peu plus tard, Arnolphe compose pour Agnès Les Maximes du mariage, comme Carvel avait fait pour sa femme Les louanges de fidélité conjugale.

Page 142, l. 17 : Icy feut fin & du propous & du chemin.

Brundusium longæ finis chartæque viæque.

(Horace, Satires, 1, 5, v. 104)

Page 144, l. 26 : Rondibilis. Il est fort probable que Rabelais veut designer Guillaume Rondellet, médecin de Montpellier.

Page 146, l. 13 : Insolubilia de Alliaco. « Les insolubles de Pierre d’Ailli. » Voici une de ces questions insolubles : « An porcus qui ad venalitium agitur ab homine an a funiculo teneatur ? » Voyez p. 298, l. 31 du t. i.