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tiers livre, t. ii, p. 39-42.

Page 39, l. 16 : Depuceller cent filles. « A Tivoli prêchait un frère de peu de réflexion, qui, dans un beau mouvement contre l’adultère, s’écria : « C’est un péché si horrible, que j’aimerais mieux connaître dix vierges qu’une seule femme mariée. » (Les Contes de Pogge, XXIV, éd. Lemerre)

Page 40, l. 7 : En nos maiſons. Il eſt encores cherchant la ſienne.

… S’il trouue mon logis
Plus fort ſera que le deuin.

(Villon, Grand teſtament, XCIII, p. 62)

Page 41, l. 5 : L’aureille dextre. La mode de porter un anneau à l’une des deux oreilles est constatée par ces vers de Mellin de Saint-Gelais, cités par Le Duchat :

Ne tenez point, eſtrangers, à merueille,
Qu’en ceſte cour chaſcun maintenant porte
Bague ou anneau en l’vne ou l’autre oreille.

Page 42, l. 6 : Ie n’en vouldrois pas tenir… Il doit y avoir ici une plaisanterie, tirée, comme il arrive souvent, d’une attente trompée ; on croit qu’il va dire : « une bonne somme, » ou quelque chose d’équivalent, pour exprimer qu’il ne renoncerait pas volontiers à ce qu’il a vu, puis, au lieu de quelque chose d’agréable à toucher, il nomme : vn fer chaud.

L. 26 : Aſpre aux potz, à propos. Équivoque empruntée à Guillaume Crétin (Epiſtre à Honorat de La Iaille) :

.... Vn quidam aſpre aux pots à propos
A fort blamé ſes tours peruers par vers.

L. 27 : C’est mon bureau. Autre équivoque. Il a été question jusqu’ici d’une robe, pour laquelle Panurge a pris « quatre aulnes de bureau, » c’est-à-dire de bure ; maintenant il s’agit d’un bureau dans le sens actuel de ce mot, c’est-à-dire d’une table où l’on travaille et qui est encore souvent couverte de bure ou de serge. Un peu plus loin, c’est le sens de robe de bure qui