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PANTAGRUEL, T. I, p. 252-260. 187

avec attention se convaincra que Pantagruel a été écrit avant Gargantua. C’est ici qu’on trouve l’an- nonce et le programme de cette éducation si bien dirigée et si complète, racontée dans le livre placé le premier, mais composé le second. Rabelais résume ici éloquemment les idées exprimées par son premier protecteur, Budé, dans son De ftudio litterarum. adressé à François l’"". Voyez Guillaume Bude\ par D. Rebitté, p. 184, 185-.

Page 255, 1. 3 : Marc Tulle en fon Hure de vieil- lejfe. Caton s’y exprime ainsi : « Nihil necesse est niihi de me ipso dicere, quamquam est id quidem senile, statique nostr » conceditur. (De senectute, 9)

L. 4 : La fentence de Plutarche : « L’envie s’attache beaucoup moins à la vieillesse qu’à tout autre âge. »

L. 8 : Grecque, fans laquelle c’efljionte que vne per- fonne fe die fçauant. Opinion de Budé : « Sans la congnoiffance d’icelle Langue, encore vn homme Latin n’eft (à la vérité) que demy docle. « [Injiitution du Y rince.^ ch. xxil, p. 94)

Page 257, 1. 12 : Salomon. V. ha Sagesse, i, 4.

Page 259, 1. i : Panurge. L’étymologie de ce nom n’est pas douteuse : il vient de Tuàv, tout, et l’ppv, œuvre, travail. Il n’est pas de l’invention de Rabelais : l’Anti- quité le lui a fourni. Dans le plaidoyer deCicéron pour Roscius ($ 10), nous trouvons un Panurgus esclave. Le sens du mot est très nettement défini dans VAlpIiàbet de VAuteur François (édit. de 1663) : « Panurge. Un fadotum, un maiftre aliborum qui de tout fe mefle. Item un matois, fin & malitieux. Jupiter, au 2 dia- logue des Dieux de Lucian reproche à l’Amour qu’il cft ^jspwv /.al Ilavoùpicc. Panurge eft un homme qui met toute pièce en œuvre. » De nos jours on a voulu faire de Panurge le peuple qui fiit tout et n’est récompensé de rien ; on l’a pris au sérieux et presque au tragique. C’est un contre-sens qu’il importe d’écarter.

Page 260, 1. 3 : Dont vene^ vous ? ou alle-^ vous ? que querei vous. . ? Dans le fabliau du Vilain mire, la