Page:Rabelais marty-laveaux 04.djvu/147

Cette page n’a pas encore été corrigée

GARGANTUA, T. I, V. 150-151. i^()

voulu. « Il n’y a qu’une seule cause, répliqua mon oncle Toby. Pourquoi le nez d’un homme est-il plus long que celui d’un autre, si ce n’est parce que Dieu l’a voulu ainsi ? — C’est la solution de Grandgousier, dit mon père. » (Sterne, Trijlram Shandy^ liv. m, pag. 279, chap. LXXXV, t. I)

L. 28 ; Il f eut des premiers à la foyre des ne^. « A naso- rum promontorio redivi et nasum speciosissimum, egre- giissimumque quem unquam sortitus est, acquisivi. (SUwkeiibergiifuhellj.. Sterne ^ Trijlram Shandy ^liv. lu^ chap. Lxxxvi, t. I, p. 288). Dans une caricature de Gavarni un gamin dit à un passant : « Y art-i donc tant de quoi être comme ça faraud ! . . . parce que le jour de la distribution des nez on s’aura levé àtroisheures du matin ! »

Page 151, 1. i : Les durs te tins de nourrices font les enfans camui. C’est aussi l’opinion d’Ambroise Paré. Bouchet dans sa 24" sérée {Des Nourrices, t. iv, p. 65) allègue en ces termes cette double autorité : « Ne voudrois pas que leurs tetins fuffent fi durs, que les enfans en deuinflent camus, comme Rabelais & Paré l’affeurent. » Bonaventure des Périers dit également (Nouvelles recréations et joyeux devis, t. 11, p. 188. Bibl. el : ^év.) : « Ce mefme perfonnage… eftoit de ceux qu’on dit qui ont efté allaiftez d’vne nourrice ayant les tetins durs, contre lefquelz le nez rebouche & de- uient moufle. »

Sterne n’a eu garde d’oublier cette particularité ; « Ambroise Paré convainquit mon père… que la longueur et la beauté du nez étaient dues simplement à l’état mou et flasque de la gorge de la nourrice, comme l’aplatissement et la petitesse des nez exigus l’étaient à la fermeté et à la répulsion élastique du même organe de nutrition dans les sujets pleins de vie et de santé ; — ce qui, quoique heureux pour la femme, était la ruine de l’enfant, attendu que son nez était si rabroué, si repoussé, si comprimé et si re- froidi par là, qu’il n’arrivait jamais ad mensuram suam