GARGANTUA, T. I, P. I46. 13^
les goutteux. Selon Pline (xxvill, 16), qui conseille ce remède, il suffit de le porter sur soi : « podagras qui- dam mitigari tradunt pede leporis abscisso si quis se- cum assidue habeat. »
L. 4 : A propos truelle. Ce proverbe est répété dans le tiers livre, ch. XVIII (t. ir, p. 93), d’une façon plus complète : « C’eft bien à propous truelle, Dieu te guard de mal maffon. »
L. 13 : Efuenté des vent^ du trou de hi^e^ de chemife. Le passage suivant servira à éclaicir la première de ces locutions :
A tout heure, foit froit ou chault, Il fault fouffler au trou de bife. (Poéjîes françoifes des xv’= <& xvi" fiècles, t, m, p. 169 : Les Secreti & Loix de Mariage)
Quant au vent « de chemise, » il est ainsi défini dans la Légende de Pierre Faifeu (ch. XLIX) :
Or la couftume a la femme fouuent
A fon mary faire boyre fon vent,
Que gaudiffeurs, fans en faire aultre mife,
Nomment & dyent le vent de la chemife.
On lui attribuait une grande influence sur la prospé- rité du ménage :
Ainfi vng vent de la chemife Fera tout cert appoin£lement. (Coquillart, Droits nouveaux, t. i, p. 81, Bibl. el^év.)
Plulïeurs niaiz fi ont fans double Ainfi du vent de la chemife., (Coquillart, Monologue des Perruques, t. ir, p. 28+)
Bien le fçaura patheliner. Car elle eft duycle luy donner AfBn de fournira la mife Par foys du vent de la chemife.
(Poéfies françoifes des xv"^ & x.xi’^ fiècles, t. 11, p. 12 : Sermon des M aulx de marias es