Page:Rabelais marty-laveaux 04.djvu/103

Cette page n’a pas encore été corrigée

Philippides celui de comédie (Aulu-Gelle). D’autres eurent des motifs plus futiles : « Philemon, voyant vn afne qui mangeoit les figues qu’on auoit aprefté pour le diluer, mourut de force de rire, » ainsi que Rabelais lui-même nous le raconte un peu plus loin (t. i, p. 73. Voy, le commentaire relatif à ce passage). Polycrate, ou plutôt Polycrite, comme la nomme Plutarque, était une noble dame qui, d’après le témoignage d’Aristote, mourut d’un bonheur inattendu (Aulu-Gelle). Il n’est pas question de Philistiou dans les auteurs que cite Rabelais ; mais Suidas nous apprend que c’était un poète comique qui mourut d’un excès de rire. Enfin le consul M. Juventius Talua, ou Thalna, périt au milieu d’un sacrifice qu’il faisait après avoir soumis la Corse (Pline, viii, LUI, et Aulu-Gelle).

Page 44, 1. 10 : A dormir^ boyre, & manger, u Manger, boire, dormir : boire, dormir, & manger. Nous roiions fans cefle en ce cercle. » (Montaigne, Effaisj liv. II, ch. XIII, t. II, p. 390)

L. 18 : Patroilloit par tous lieux. La longue série de dictons et de proverbes qui commence après cette phrase et s’étend jusqu’à : les petit^ chiens de fon père man- geaient en fon efcuelle(p.4.^.f 1. 30), ne se trouve pas dans l’édition antérieure à i$}$. Dans cette première rédaction, la peinture d’un enfant malpropre et indiscipliné est plus naïve et plus fidèle. Ensuite Rabelais en multipliant les expressions populaires a voulu exprimer que Gargantua faisait tout à contretemps, et a cherché à exciter le rire par cette interminable file de quolibets. Leur accumulation était un des procédés comiques du moyen âge ; on en trouve, au xvil^ siècle, le dernier et le plus complet spécimen dans La Comédie des proverbes. Chacune de ces locutions figurera au Glossaire sous le mot le plus caractéristique qu’elle renferme. Noël du Fail se rappelant ce passage de Rabelais, introduit, dans le chapitre des Contes d’Eutrapel intitulé Débats & accords entre plu fieurs honneftes gens, (t. II, p. 2 1 )