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affedionneinent & que bientojî aurait de ses nouuelles plus amplement, & aujfy qu’il enueyeroic au Jieur Afilanus la charettc & les iumens que luy auoit proinijes, au/quels ay fait ! entendre le tout & monjhé Jes lettres, dont depuis Je font enquis de moy plusieurs fois s’en auois rien entendeu autre choje : le n’ay feu que leur refpondre, fi non que ay exceujé que l’indifpofttion que a eue mon diél sieur de Langey & grands affaires qu’il a ordinairement ont ejfé caufe que mon aduis n’a eu laifir de le foire, mais que l’efperois bien que ie ne pourrais guieres tarder que ne euffions de fes nouuelles quand a ceji affaire : par quay ie vous prie que, quand vous viendra a propos, afin qu’ils ne penfent plus que on les ayt mis en oubly ou autrement laiffés en arrière, d’en recorder Monsieur de Langey & vous fouuenir de m’enuoyer les plantes qu’il m’a donné efperance que me debrés enuoyer auecque la charette du dict sieur Afilanus & de mon comte ie ne faudray auffy a vous enuoyer des nouueautés de deçà quand il m’en viendra entre mains, comme dernièrement ie fis de /^amouron & de /’origano heracleacico de Candia. le fuis tou- iours après a faire tranfcripre libures grecs, & con- tinueray pendant que l’en trouueray qui en foient dignes, de forte que i’efpere en foire vne auffi bonne prouifion que nul de mes predecejfeurs quy ait ejlé icy parlej deuant le Créateur, lequel, après m’ejhe recommandé a vofire bonne grâce, prieray vous donner enfanté bonne & longue l’ie.

PELISSIER, Eueque de Maguelonne, ambassadeur de François Ier à Venise.