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PREFACE. 9

AuJJl en toute humilité fupplians que âe grâce fpeciale, ainfi comme iadis eftans par Phehus tous les trefors es grands poètes départis trouua toutesfois Efope lieu & of- fice d’apologue j femblahlement veu qu’à degré plus haut ie n’afpire, ils ne de/daignent en ejiat me recepuoir de petit riparographe /éclateur de Pyreicus^ ils le feront ie m’en tiens pour ajfeuré^ car ils font tous tant hons^ tant hu- mains, gracieux & débonnaires que rien plus. Parquoy heuueurs parquoy goûteurs iceux en veullent auoir frui- tion totalle, car les recitans parmy leurs conuenticulesj cultans les haulx mifteres en iceulx comprins entrent en poffefjion &" réputation finguliere, comme en cas pareil feift Alexandre le grand des hures de la prime philofophie compofei par Arifioteles. Ventre fur ventre, quels trinque- nailles, quels gallef retiers.

Pourtant heuueurs ie vous aduife en heure oportune faiâes d’iceux bonne prouijîon foudain que les trouuere^ par les officines des libraires, & non feulement les egouf- fe^ mais deuore^, comme opiatte cordialle, & les incor- pore^ en vous mefmes, lors cognoijlre^ quel bien ejl d’iceux préparé à tous gentils egouffeurs de febues. Pre- fentement ie vous en offre vne bonne & belle panneree, cuillie en propre iardin que les autres précédentes. Vous fuppliant au nom de reuerence qu’aye^ le prefent en gré attendant mieux à la prochaine venue des arondelles.

FIN DV PROLOGVE.