Comment nous fut defcouuen \le pais de Lanternois.
Chapitre XXXI.
AL traidez & mal repeus au païs de Satin, nauigafmes par trois iours, au quatriefme, en bon heur, approchafmes de Lanter- nois. Approchans voyons fur mer certains petits feuz volans : de ma part, ie penfois que fufTent, non lanternes, mais poiiïbns, qui de la langue flamboyans hors la mer fiiïent feu : ou bien Lam- pyrides, vous les appeliez cicindeles, là reluifans, comme au foir font en ma patrie, l’orge venant à maturité. Mais le Pilot nous aduertit, que c’eftoient lanternes des guets : lesquelles au tour de la banlieue defcouuroient le païs, & faifoient efcorte à quelques lanternes eftrangeres, qui, comme bons Cordeliers & lacobins, alloient là comparoirtre, au chapitre Pro- uincial : Doutans toutesfois que fuft quelque pro- gnoftic de tempefte nous afleura, qu’ainfi eftoit.