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le quart livre.


parœce nommé Oudart, qui le servoit de sommellier, comme lors estoit la coustume en France, & leurs dist en presence de ses gentilhommes & aultres domesticques. Enfans vous voyez en quelle fascherie me iectent iournellement ces maraulx Chiquanous. I’en suys là resolu, que si ne me aydez, ie delibère abandonner le pays, & prandre le party du Soubdan à tous les diables. Desormais quand céans ilz viendront, soyez prestz vous Loyre & vostre feme pour vous representer en ma grande salle avecques vos belles robbes nuptiales, comme si l’on vous fiansoit, & comme premierement feustez fiansez. Tenez. Voylà cent escuz d’or, lesquelz ie vous donne, pour entretenir vos beaulx acoustremens. Vous messire Oudart ne faillez y comparoistre en vostre beau supellis & estolle, avecques l’eaue beniste, comme pour les fianser. Vous pareillement Trudon (ainsi estoit nommé son tabourineur) soyez y avecques vostre flutte & tabour. La parolles dictes, & la mariée baisée, au son du tabour vous tous baillerez l’un à l’autre du souvenir des nopces, ce sont petitz coups de poing. Ce faisans vous n’en soupperez que mieulx. Mais quand ce viendra au Chiquanous, frappez dessus comme sus seigle verde ne l’espargnez. Tappez, daubez, frappez, ie vous en prie. Tenez presentement ie vous donne ces ieunes guanteletz de iouste, couvers de chevrotin. Donnez luy coups sans compter à tors & à travers. Celluy qui mieulx le daubera, ie recongnoistray pour mieulx affectionné. N’ayez paour d’en estre reprins en iustice, Ie seray guarant pour tous. Telz coups seront donnez en riant, scelon la coustume observée en toutes fiansailles.

Voyre mais, demanda Oudart, à quoy congnois-