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CHAPITRE III.

duquel Neptune engroissa la nymphe nasquit l’an apres reuolu : ce fut le douziesme moys. Car (comme dict A. Gelle, lib. iij.) ce long temps conuenoit à la maiesté de Neptune, affin qu’en icelluy l’enfant feust formé à perfection. A pareille raison Iupiter feist durer xlviij. heures la nuyct qu’il coucha auecques Alcmene. Car en moins de temps n’eust il peu forger Hercules, qui nettoia le monde de monstres & tyrans.

Messieurs les anciens Pantagruelistes ont conformé ce que ie dis, & ont declairé non seulement possible, mais aussi legitime, l’enfant né de femme l’vnziesme moys après la mort de son mary.

Hippocrates, lib. de alimento.

Pline, li. vij. cap. v.

Plaute, in Cistellaria.

Marcus Varro en la satyre inscripte Le testament, allegant l’autorité d’Aristoteles à ce propos.

Censorinus, li. de die natali.

Aristoteles, libr. vij. capi. iij. & iiij. de nat. animalium.

Gellius, li. iij. ca. xvj. Seruius in egl. exposant ce metre de Virgile : Matri longa decem, &c.

Et mille aultres folz : le nombre desquelz a esté par les legistes acreu. ff. de suis & legit. l. Intestato, § fi.

Et in autent. de restitut. & ea que parit in xj. mense.

D’abondant en ont chaffourré leur robidilardicque loy Gallus ff. de lib. & posthu. & l. septimo. ff. de stat. homi. & quelques aultres, que pour le present dire n’ause.

Moiennans lesquelles loys, les femmes vefues peuuent franchement iouer du serrecropiere à tous enuiz & toutes restes, deux moys apres le trespas de