Page:Rabelais marty-laveaux 01.djvu/321

Cette page n’a pas encore été corrigée

Comment Panurge guaingnoylt les pardons et maryoit les vieilles, et des procès qu’il eut à Paris.

Chapitre XVII.



Un iour je trouvay Panurge quelque peu escorné et taciturne, & me doubte bien qu’il n’avoit denare, dont ie luy dys. Panurge vous estes malade à ce que ie voy à vostre physionomie, & ientens le mal, vous avez un fluz de bourse : mais ne vous souciez. Iay encores six sols & maille, qui ne virent oncques pere ny mere, qui ne vous fauldront non plus que la verolle, en vostre necessité.

À quoy il me respondit. Et bren pour l’argent, ie n’en auray quelque iour que trop : car iay une pierre philosophalle qui me attire l’argent des bourses, comme l’aymant attire le fer. Mais voulez vous venir gaigner les pardons ? dist il.

Et par ma foy ie luy respons, Ie ne suis pas grand pardonneur en ce monde icy, ie ne sçay si ie le seray en l’aultre : & bien allons au nom de dieu, pour un denier ny plus ny moins.

Mais (dist il) prestez moy doncques un denier à l’interest.

Rien rien, dis ie, Ie vous le donne de bon cueur. Grates vobis dominos, dist il.

Ainsi allasmes commençant à sainct Gervays, &