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puis cauponizons es tabernes meritoires de la Pomme de Pin, du Castel, de la Magdaleine et de la Mulle, belles spatules vervecines perforaminées de petrosil. Et si, par forte fortune, y a rarité ou penurie de pecune en nos marsupies, et soyent exhaustes de metal ferruginé, pour l’escot nous dimittons nos codices et vestes opignerées, prestolans les tabellaires à venir des Penates et Lares patriotiques. À quoy Pantagruel dist : Que diable de langaige est cecy ? Par Dieu, tu es quelque heretique. Seignor, non, dit l’escolier, car libentissiment, dès ce qu’il illucesce quelque minutule lesche du jour, je demigre en quelc’un de ces tant bien architectez monstiers, et là, me irrorant de belle eaue lustrale, grignotte d’un transon de quelque missicque precation de nos sacrificules ; et, submirmillant mes precules horaires, elue et absterge mon anime de ses inquinamens nocturnes. Je revere les Olimpicoles. Je venere latrialement le supernel Astripotent. Je dilige et redame mes proximes. Je serve les prescriptz Decalogiques et, selon la facultatule de mes vires, n’en discede le late unguicule. Bien est veriforme que, à cause que Mammone ne supergurgite goutte en mes locules, je suis quelque peu rare et lend à supereroger les eleemosynes à ces egenes queritans leurs stipe hostiatement. Et bren, bren ! dist Pantagruel, qu’est ce que veult dire ce fol ? Je croys qu’il nous forge icy quelque langaige diabolique et qu’il nous cherme comme enchanteur. À quoy dist un de ses gens : Seigneur, sans doubte, ce gallant veult contrefaire la langue des Parisians ; mais il ne faict que escorcher le latin, et cuide ainsi pindariser, et luy semble bien qu’il est quelque grand orateur en francoys, parce qu’il dedaigne l’usance commun de parler. À quoi dict Pantagruel : Est