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Comment un moine de Seuillé saulva le cloz de l’abbaye du sac des ennemys.

Chapitre XXVII.



Tant feirent et tracasserent, pillant et larronnant, qu’ilz arriverent à Seuillé, et detrousserent hommes et femmes, et prindrent ce qu’ilz peurent : rien ne leurs feut ne trop chault ne trop pesant. Combien que la peste y feust par la plus grande part des maisons, ilz entroient partout, ravissoient tout ce qu’estoit dedans, et jamais nul n’en print dangier, qui est cas assez merveilleux : car les curez, vicaires, prescheurs, medicins, chirurgiens et apothecaires qui alloient visiter, penser, guerir, prescher et admonester les malades, estoient tous mors de l’infection, et ces diables pilleurs et meurtriers oncques n’y prindrent mal. Dont vient cela, Messieurs ? Pensez y, je vous pry.

Le bourg ainsi pillé, se transporterent en l’abbaye avecques horrible tumulte, mais la trouverent bien reserrée et fermée, dont l’armée principale marcha oultre vers le gué de Vede, exceptez sept enseignes de gens de pied et deux cens lances qui là resterent et