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iv
AVERTISSEMENT.

XVIIe siècle, dont la langue est relativement si voisine de la nôtre.

Il faut convenir cependant que le respect absolu des textes français est encore aujourd’hui chose assez nouvelle pour que les bibliophiles eux-mêmes éprouvent à ce sujet quelques hésitations. Dans les Conseils aux futurs éditeurs de Rabelais, qui forment le IXe chapitre des Recherches sur les éditions originales de cet écrivain, M. Brunet, après avoir indiqué le texte qu’il faut suivre pour chacun des livres, paraît trouver également bon, soit de reproduire exactement l’orthographe de l’édition qu’il recommande, soit d’établir une orthographe factice en écrivant toujours le même mot de la même manière.

M. Jannet, ainsi qu’on devait s’y attendre de la part de l’éditeur de la Bibliothèque elzévirienne, a suivi le premier procédé ; mais s’il a fort sagement respecté l’orthographe jusque dans ses variations & dans ses incertitudes, à d’autres égards il a singulièrement modifié la physionomie de l’ouvrage qu’il reproduisait. Il n’a tenu presque aucun compte des majuscules, il a « distingué les i des j, les u des v[1] ; » enfin il a pensé que la ponctuation « était à refaire entièrement, comme dans tous les vieux auteurs[2] »



  1. 1. Tome Ier, p. VII, édition de 1867.
  2. 2. Ibid., p. VIII.