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ICONOGRAPHIE


PORTRAIT
de la Chronologie Collée
On ne connaît aucun portrait contemporain de Rabelais. Le type le plus ancien, reproduit sur une médaille de la fin du xvie siècle conservée dans la collection Richebé, et sur le petit portrait de la Chronologie Collée gravé par Léonard Gaultier vers 1605, représente l’illustre écrivain en bonnet et en robe de docteur, la figure pleine de dignité, les yeux vifs, la bouche spirituelle, entourée d’une barbe assez fournie. Ce type a été adopté par les gravures de Michel Lasne (vers 1630) et de Montcornet (vers 1650). On le retrouve dans le portrait peint au xviie siècle du musée de Châteauroux, et dans celui du musée de Versailles, qui appartenait avant 1694 au médecin du duc d’Orléans, Claude Deshais Gendron. Tous les autres portraits peints, signalés par les commentateurs du xviie siècle, à Meudon, à Paris, au Mans, à Nancy, semblent perdus.

Un portrait, datant vraisemblablement de la même époque et conservé à la Faculté de médecine de Montpellier, paraît avoir été remplacé par une tête de fantaisie. Celui de la bibliothèque de Genève offrirait de sérieuses garanties d’authenticité, s’il n’était détérioré par de nombreux repeints.

Un autre type de moine bouffon et bambocheur a donné naissance au tableau no 3166 du musée de Versailles. Il a été gravé par Sarrabat au début du xviiie et, comme il répondait mieux à la légende du joyeux curé de Meudon, c’est celui que les illustrateurs ont adopté de préférence jusqu’à nos jours. Il va sans dire que nous ne l’avons pas choisi pour notre frontispice.

Pas plus que les tableaux, les bustes anciens n’ont survécu. Il en existe un moderne de Gatteaux, à Versailles, et un autre de Robert, sur la façade du Louvre. Statues modernes à Chinon et à Tours.