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préface

leur mort et même, au delà du tombeau, dans l’héritage qu’ils laissaient à leurs enfants.

La première mention de ce projet de publication, qui resta « plusieurs années » à l’état de projet, se lit dans une lettre du futur auteur, adressée à son ancien maître de pension à Genève, et datée de Nimes, 21 septembre 1778. Saint-Étienne disait en post-scriptum : « Je laisse ouverte l’incluse et vous prie de la cacheter après l’avoir lue. Elle a rapport à une brochure que je fis, il y a plusieurs années, pour faire sentir l’absurdité barbare des lois portées contre les protestants de France. Je l’avais envoyée à Lausanne. Je prie mon ami Brugnion de vous la faire tenir ; et dans ce cas, proposez, je vous prie, à M. Chirol de l’imprimer, en nous réservant quelques exemplaires[1]. »

La brochure est restée manuscrite plusieurs années. L’auteur et quelques amis consultés n’avaient pas trouvé jusque-là que le moment fût venu de la lancer dans le

  1. Archives Sérusclat. Chirol était imprimeur-libraire à Genève.