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LE VIEUX TEMPS ET LE NOUVEAU.

L’adjoint ne pouvait manquer de trouver ces raisons excellentes, car il n’y comprenait rien. Il renouvela donc les protestations d’obéissance et de dévouement, et Guibard, après avoir fait ranger sa troupe en bataille, s’avança vers le cordon, toujours accompagné de l’adjoint, sur la présence duquel il comptait un peu pour intimider son adversaire.

— Halte là ! s’écria-t-il quand il fut à la portée de la voix.

La chaîne et son escorte s’arrêta, et Guibard s’avança encore de quelques pas avec l’adjoint.

— Capitaine, dit-il, vous voyez que je suis homme de parole… Bas les armes, ou vous êtes mort !

En parlant ainsi il tenait un pistolet de chaque main, et indiquait du geste ses trente hommes rangés en bataille.