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LE VIEUX TEMPS ET LE NOUVEAU.

moi, je n’y comprends pas grand’chose, et y m’semble qu’ça serait l’cas d’en toucher deux mots au conseil micipal, pour à cette fin qu’y n’vienne pas m’chanter pouille un d’ces quatre matins. Par ainsi, j’vas leux envoyer Jean Bidoux : l’conseil est quinvoqué, et d’main y f’ra jour. En attendant, monsieur l’comte, j’ai un lit à vot’ service, et on va couper l’cou à que’ques poulets.

— Mais pensez-vous que votre conseil municipal comprenne ?…

— Soyez tranquille ; j’lui expliquerai ça comme il faut. D’abord c’est à savoir qu’y a un complot… c’est clair ça ! un complot au moyen d’quoi la France est au carcan… heim ?… Moi, voyez-vous, j’suis pas malin, mais j’ai d’la mémoire, c’qui dispense d’écrire. D’après ça, y s’agit de couper la tête au complot, qui doit passer dans l’canton d’ici à d’main soir… Vous n’m’avez dit ça qu’une fois, et je l’sais sur l’bout du doigt.