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LE VIEUX TEMPS ET LE NOUVEAU.

« Il est ordonné à toutes les autorités civiles et militaires de mettre à la disposition du comte de la Guibardière la force armée dont il pourra avoir besoin pour l’exécution de la mission dont il est chargé. »

À la suite de ces lignes étaient les signatures des ministres, avec timbres, cachets, etc. Tout cela était encore de l’hébreu pour le bon paysan ; mais Guibard lui dit :

— Vous savez qui je suis ; maintenant voici ce que je veux : demain, dans l’après-midi, il me faut trente hommes bien armés pour saisir au passage la tête du complot, qui doit passer à deux lieues d’ici.

— En vérité ?… Voyez donc à quoi on est exposé sans s’en douter !

— Ne vous disais-je pas tout à l’heure que la France était sur un volcan ?