Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/736

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
295
ESPOIR.

tra douce, et c’est le seul bien que j’envie à présent.

— Oh ! il ne faut pas désespérer ainsi. D’ailleurs, si vous ne choisissez pas de défenseur, qu’en résultera-t-il ? qu’on vous en nommera un d’office, qui plaidera la cause sans en avoir pris connaissance.

— Mais si je ne veux pas être défendue ?

— Vous le serez malgré vous.

— Mais c’est une injustice.

— C’est la loi. Vous sentez qu’un avocat qui ne serait pas préparé pourrait dire des choses qui vous seraient désavantageuses, alors même que vous voudriez être condamnée. C’est un inconvénient que vous n’aurez pas à redouter avec moi, si vous voulez bien me donner quelques détails.

Justine était trop douce pour pouvoir ré-