Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/682

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
241
LE BIEN ET LE MAL.

Elle pleurait, s’arrachait les cheveux, et se frappait le visage.

— Je t’en conjure, Éléonore, Calme-toi, écoute-moi, lui disais-je en lui prenant les mains ; songe qu’il y va de ton salut comme du mien.

Mais elle ne m’entendait pas, et elle ne cessait de répéter en sanglotant :

— Le misérable ! il n’est pas roi, et il ose tromper le comte de Kakerboc ! séduire la fille du plus noble gentilhomme de la province !…

— Mais, si je ne suis pas roi, je suis au moins aussi bon gentilhomme que ton père ! m’écriai-je impatienté.

— Eh ! que m’importe, infâme ! vous m’avez indignement trompée.