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AMOUR, MENSONGE, FUITE.

et qui viennent pour offrir à votre majesté de se former en bataillon sacré…

— Bon Dieu ! mon cher duc, nous n’en sommes pas là.

— Mais nous y serons avant la fin du jour, sire.

— Bien, bien ; je donnerai des ordres. Envoyez-nous en attendant votre charmante fille Éléonore, avec laquelle nous avons à nous entretenir… Monsieur le duc, le moment est proche où je pourrai reconnaître en roi les services que nous avons reçus de vous.

M. de Kakerboc ne se le fit pas répéter ; quelques secondes après, je tenais Éléonore étroitement pressée sur mon cœur.

— Divine Éléonore, lui dis-je avec feu, mon amour réclame un grand sacrifice : il faut me suivre…