bit de laïque, dans les poches duquel je fourrai tout l’or et tous les bijoux que je possédais ; puis je sortis précipitamment, me jetai dans la première voiture de place que j’aperçus, et j’arrivai au rendez-vous en même temps que la marquise.
Nous emportions, en or et en bijoux, environ cinquante mille francs ; il y avait là de quoi courir le monde pendant un certain temps ; mais, ainsi que je vous le disais tout à l’heure, ma belle maîtresse avait des fantaisies à manger le revenu du royaume en six mois ; j’étais incapable de lui rien refuser : elle était si jolie et si tendre ! ses beaux yeux disaient si bien ce qu’elle voulait !… Les cinquante mille francs durèrent six semaines. J’écrivis à mon homme d’affaires ; je lui envoyai une procuration en bonne forme, et j’en reçus quelques sommes ; mais cela se dissipait comme des bulles de savon : j’avais à peine le temps de compter.