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JUSTINE.

deux jours il ira rejoindre ses ancêtres ; s’il me faut de l’or, j’en trouverai : ne suis-pas ton unique héritier ?

— Tu n’es plus mon frère, tu es un monstre !

— Eh ! non mon ami, je ne suis pas un monstre, mais tout simplement un animal raisonnable qui ai des appétits à satisfaire.

— Adrien ! s’écria-t-il en pâlissant et serrant les poings, sais-tu ce que l’on fait d’un chien enragé ?

— Oui ; mais je sais, aussi qu’on n’étouffe pas un chien enragé en soutane.

— Retire-toi, infâme !

— Ainsi tu refuses de me servir ?

— Je veux te rendre le service de te faire