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JUSTINE.

quelques mauvaises chaises, une table vermoulue, des bouteilles vides, et des débris de vaisselle. Le plus profond silence régnait autour de lui ; il appela Georges à plusieurs reprises, mais toujours inutilement. Il monta alors au premier étage, qu’il trouva à peu près aussi bien garni que le rez-de-chaussée, et dont il visita toutes les pièces sans plus de succès. Il fit de nouveau retentir la maison en appelant Georges de toute la force de ses poumons ; mais le silence seul succéda à ses cris.

— Ça va mal, se disait-il : j’ai grand’peur que le pauvre garçon n’ait plus besoin de rien.

Il monta cependant au deuxième étage, qui était le dernier, et, arrivé à la porte de la pièce principale, il fut surpris des précautions avec lesquelles on l’avait fermée ; une énorme serrure, quatre solides verroux et deux barres de fer la garnissaient.