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NOUVEAU PÉRIL.

puissant, pourrait l’aider à sauver Georges ; et elle avait presque oublié la conduite coupable de M. de Bonvalier quand la voiture s’arrêta devant une maison de très-pauvre apparence.

— Quoi ! s’écria le comte, la fille du marquis de Melleran est réduite à habiter une si triste demeure !

— Vous savez, monsieur, que nous n’avions point de fortune lorsque…

— Mais vous avez un beau nom, dit vivement monsieur de Bonvalier, des traits enchanteurs, une taille divine, et les maris riches ne sont pas rares pour la femme qui possède tout cela.

Justine ne répondit point, et introduisit le comte dans le modeste appartement qu’elle occupait depuis qu’elle avait quitté son magasin.