Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/359

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
345
CALME ET TEMPÊTE.

serons installés ; mais, encore une fois, ne précipitons rien.

Justine approuva beaucoup ce projet, et regretta vivement qu’il ne pût être mis sur-le-champ à exécution ; cependant elle commençait à se rassurer un peu, lorsque la porte s’ouvrit brusquement, et en un clin d’œil, le magasin fut envahi par un commissaire de police accompagné d’une douzaine d’agens et d’autant de gendarmes.

— Vous connaissez sans doute l’homme qui est sorti de chez vous il y a quelques instans ? demanda le magistrat.

Georges était atterré ; il lui fut impossible de répondre. Justine, au contraire, sembla avoir recouvré son sang-froid, et elle se sentit une fermeté qu’elle ne se connaissait pas. C’est qu’il y allait de la vie de Georges, et