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LES FORÇATS.

Justine à son tour raconta l’épouvantable catastrophe à la suite de laquelle une condamnation terrible avait été prononcée contre elle.

— Fuyons ! s’écria Georges, fuyons ces hommes et ces lois de mensonge et de sang, ces lois qui promettent protection aux pauvres et aux faibles, et qui toutes sont faites en faveur du riche et du puissant. Je veux quitter la France ; l’aspect seul de cette terre maudite me fait horreur !…

— Eh ! penses-tu, ami, qu’il en soit autrement sous un autre ciel ?… Nous ne pouvons tenter de franchir les frontières sans nous exposer aux plus grands périls ; et pourquoi ? pour changer de prison et de bourreaux… Dans les plus grands périls, la Providence est venue à notre aide ; elle ne nous abandonnera pas. Espérons que le