Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/275

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
261
DOUBLE FUITE.

— Mais vous pouvez la faire passer par les portes, et voici comment : grâce au ciel, on commence à avoir quelque respect pour l’habit ecclésiastique.

— Respect ? vénération, adoration !

— On ne regarde plus un prêtre sous le nez comme on ferait à un simple particulier…

— Il ferait beau voir que l’on s’en avisât !

— Donc, à l’aide d’une soutane, d’un rabat, et d’un chapeau à cornes, la jeune fille pourra traverser les guichets.

— Hum ! ça n’est pas sûr ; car les camarades ont une mémoire diabolique, et il sera difficile de leur persuader qu’après avoir laissé entrer un abbé ils doivent en laisser sortir deux.