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AFFREUX COMPLOT.

dame, et la moindre indiscrétion perdrait infailliblement les hommes qui veulent être ses libérateurs.

— Sauver Georges !…

— Oui, madame, il peut être libre demain ; mais c’est vous qui déciderez de son sort.

— Au nom du ciel, expliquez-vous !

Je ne le puis ici ; mais si vous consentez à m’accompagner jusque chez moi…

Justine ne put contenir un mouvement d’effroi ; l’inconnu s’en aperçut, et reprit :

— Ce n’est pas qu’il soit absolument nécessaire que vous preniez la peine de venir jusqu’à mon domicile ; mais vous comprenez que l’on ne peut traiter une telle affaire au milieu de la rue. Entrons dans le café voi-