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JUSTINE.

— Il est bien de prier, ma chère amie, reprit la dame ; mais il ne faut pas vous rendre malade… Levez-vous.

Justine essaya de se mettre debout ; mais elle n’y put parvenir qu’avec l’aide de l’inconnue qui paraissait s’intéresser à elle.

— Prenez mon bras, mon enfant, dit encore la dame, vous êtes trop faible pour marcher : ma voiture m’attend à la porte ; je vous conduirai chez vous… Où demeurez-vous ?

— Hélas ! madame, je n’ai point d’asile.

— Point d’asile !… mais voilà qui est inconcevable… Et quels sont vos parens ?

— Je n’en ai plus.

— Allons, c’est le ciel qui m’envoie à