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LA MAISONNETTE.

bonne mère, vous avez maintenant deux enfans pour vous aimer.

Justine se jeta dans les bras de madame Valmer (c’était le nom propre de Georges), et il fut convenu qu’elle ne quitterait plus la maisonnette.

— Nous ne serons peut-être pas toujours malheureux, dit cette bonne mère, les épreuves auxquelles il plaît à Dieu de nous soumettre passeront. Allons, mon fils, il est tard, et tu dois être bien fatigué. Vous avez aussi grand besoin de repos, ma jeune amie ; je vais tout préparer pour que vous soyez le moins mal possible.

Elle passa dans une pièce voisine qui lui servait de chambre à coucher, puis reparut bientôt, et invita Justine à la suivre. Georges baisa timidement la main de sa jolie protégée : un sommeil bienfaisant ne tarda