Page:R.-J. Haüy - Traité élémentaire de physique - 1803 - Vol 2.djvu/93

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
74
TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

mobile, et par conséquent elle diminue d’autant la véritable répulsion, ou celle qui auroit lieu si cette tendance étoit nulle ; c’est-à-dire, que celle-ci remplace la force de torsion qu’il faudroit ajouter à celle de 24 degrés pour maintenir l’aiguille à la même distance, en vertu de la seule répulsion. Mais, lorsque l’aiguille est à 24 degrés du méridien, la torsion qui mesure sa tendance à y retourner est égale à 35 fois 24 degrés, qui font 840 degrés. Donc la répulsion qu’il s’agissoit d’estimer équivaloit à une torsion de 840 degrés, plus 24 degrés, ou de 864 degrés.

Les choses étant dans cet état, Coulomb donne au fil métallique une nouvelle torsion égale à trois circonférences de cercle, en sens contraire du mouvement de 24 degrés qu’avoit déjà fait l’aiguille suspendue au fil, c’est-à-dire, dans le sens bSd, et alors cette aiguille se rapproche à 17 degrés de l’aiguille fixe, en prenant la position s″n″. Or, trois fois 360 degrés font 1080 degrés ; et puisque cette torsion n’est qu’une continuation de celle qui existoit déjà[1], et qui se trouve réduite à 17 degrés, on aura 1097 degrés pour la torsion qui

  1. Si la torsion étoit produite par un mouvement imprimé immédiatement à l’aiguille mobile, il est évident que, pour continuer de tordre le fil, il faudroit faire tourner cette aiguille suivant le sens de son premier mouvement dans un arc de 24 degrés. Mais comme la torsion agit par l’extrémité supérieure du fil, en vertu de la rotation imprimée à la tige qui tient ce fil suspendu, on conçoit aisément que pour continuer de tordre le fil, il faut faire tourner la tige en sens contraire du mouvement qui a déjà eu lieu vers le bas.