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DE PHYSIQUE.

soit en équilibre avec la force de torsion. L’observateur mesure l’angle que fait alors l’aiguille avec sa première direction, puis il augmente la torsion d’un certain nombre de degrés. L’aiguille, dans ce cas, s’écarte encore davantage de son méridien magnétique, et en même temps la force directrice qui tend à l’y faire revenir se trouve augmentée, parce que les forces dont elle est la résultante agissent suivant des directions moins obliques à la longueur de l’aiguille. La torsion terminée, l’aiguille prend de nouveau la position sous laquelle sa force directrice se trouve encore en équilibre avec la force de torsion, qui est mesurée par la première torsion, plus l’acroissement qu’elle a reçu. Or, on trouve que les nombres de degrés qui mesurent les deux torsions, sont proportionnels aux angles que faisoit l’aiguille avec sa première direction, dans les deux positions qui ont donné l’équilibre.

545. Ce résultat conduit à un autre, qui n’en est qu’un corollaire. Quelles que soient les directions des forces réelles qui agissent sur les différens points d’une aiguille, pour la ramener à son méridien magnétique lorsqu’elle en a été écartée, on peut toujours supposer à ces forces une résultante parallèle au méridien magnétique ; et il est facile de concevoir que cette résultante doit passer par un point placé dans la moitié de l’aiguille qui répond au pôle Nord du globe, si l’expérience se fait dans une des contrées boréales, ou au pôle Sud, dans le cas contraire. Or, en partant du fait que les forces directrices sont proportionnelles aux sinus des angles d’écartement, on trouve que la résultante, dont nous venons de parler, est une quantité

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