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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

c’est la pile qui doit être le véritable terme de comparaison. Ce célèbre physicien présume que parmi les substances humides dont l’organe de la torpille est composé, les unes sont propres à faire naître la vertu électrique par leur contact mutuel, et les autres à la transmettre ; en sorte que la superposition des différentes couches formées de ces substances est analogue à celle des métaux et des conducteurs imbibés d’eau qui se succèdent dans la pile[1]. La détermination exacte de ces mêmes substances et de leurs fonctions est l’objet d’un problème intéressant, dont la solution, réservée aux efforts réunis de la physique et de la zoologie, offrira une nouvelle preuve des secours mutuels que les Sciences peuvent se prêter, en marchant de concert vers un même but.

Des Effets Chimiques de l’Électricité Galvanique.

522. Deux savans Anglais, Carlisle et Nicholson, ayant plongé dans l’eau deux fils métalliques, dont l’un communiquoit avec le disque supérieur d’une pile ordinaire, et l’autre avec le disque inférieur, aperçurent les indices de deux gaz qui se dégageoient aux extrémités de ces fils, et qu’ils reconnurent être les mêmes que ceux qui entrent dans la composition de l’eau[2]. Pour faire cette expérience, on se sert ordinairement d’un tube

  1. Annales de Chimie ; 30 frimaire an 10, p. 255.
  2. Biblioth. Britan., t. XV, p. 11.
recourbé,