Page:R.-J. Haüy - Traité élémentaire de physique - 1803 - Vol 2.djvu/45

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
26
TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

allant de bas en haut ; cuivre, zinc, humide ; cuivre, zinc, humide, etc., et la pile se termine par deux disques qui sont encore cuivre et zinc. L’autre construction étoit disposée dans l’ordre suivant : zinc, humide, cuivre, zinc, humide, cuivre, etc., et au-dessus du dernier conducteur humide, on plaçoit un seul disque, qui étoit de cuivre. Ces deux manières de former la pile ont donné lieu à diverses discussions entre les physiciens, dont les uns soutenoient que le véritable élément de la pile étoit une paire de disques ; savoir, cuivre et zinc, suivie d’un conducteur humide, tandis que, selon l’opinion des autres, l’assortiment qui donnoit l’élément de la pile étoit zinc, humide et cuivre. La question est facile à résoudre, d’après les principes que nous avons exposés. Dans la seconde manière de disposer la pile, le disque de zinc, qui sert de base, est censé faire partie du réservoir commun, et la véritable pile commence au premier disque de cuivre qui est en contact avec un disque de zinc. D’une autre part, le disque de cuivre, qui occupe seul le haut de la pile, ne fait autre chose que partager, par l’entremise du corps humide qui le précède, le fluide du zinc qui est en contact avec ce dernier corps. De là vient que si l’on met un fil métallique en communication avec le zinc qui commence la pile, et un autre en communication avec le cuivre qui la termine, le premier fil sera électrisé résineusement, et le second vitreusement, en sorte que cette pile paroîtra produire des effets inverses de ceux qui ont lieu avec la première ; mais tout se conciliera, si l’on distingue les points par lesquels se font les contacts