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rien n’est si simple et si précis que les effets de la vision. Mais combien les lois dont ces effets dépendent se modifient dans leurs applications, et qu’il y a loin de ce que représente la marche des rayons tracée par la géométrie, à la sensation que fait naître l’image dessinée au fond de l’œil par les rayons eux-mêmes !

La théorie de la lumière n’est point épuisée. Plusieurs questions relatives à la vision n’ont pas été complétement résolues. Il existe certains phénomènes, comme ceux qui ont rapport à l’électricité, à la phosphorescence, etc., dans lesquels l’influence du fluide lumineux n’a pas été expliquée jusqu’à présent ; les propriétés que des recherches très-modernes paroissent avoir indiquées, relativement aux rayons diversement colorés du spectre solaire, exigent que la nature soit ici interrogée de nouveau par des expériences faites avec une extrême précision.

Enfin, si l’on considère cette foule de résultats auxquels l’étude de la lumière a conduit les géomètres, les physiciens et les chimistes ; si l’on réunit au souvenir de ce qui a été fait, l’expectative de ce qui reste à faire, on conviendra qu’aucun sujet ne se prête à des observations plus étendues et à la fois plus intéressantes, que le fluide dont l’action s’exerce sur l’organe qui nous sert d’instrument pour observer la nature entière.

FIN.

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