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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

capacité et à sa force condensante. On voit par là que, dans ce dernier cas, la charge du condensateur, toutes choses égales d’ailleurs, sera sensiblement plus forte que si la pile étoit isolée.

490. Nous avons dit (487) que dans le cas de l’isolement, et lorsque le nombre des disques est pair, il y en a toujours deux dans l’état naturel, et que ce sont ceux qui occupent le milieu de la pile. Cette dernière circonstance n’a plus lieu, lorsque la pièce supérieure de la pile communique avec le condensateur. Alors, la position du point, où l’électricité est zéro, varie suivant la force condensante et la capacité de l’instrument. Car, pour que l’équilibre soit établi, il faut que la charge du condensateur, ajoutée aux quantités de fluide vitré répandues sur les disques situés entre l’instrument et le point de zéro, forment une somme égale à celle des quantités de fluide résineux répandues sur les disques compris entre le zéro et l’isoloir. Or, il est d’abord facile de concevoir qu’en général, l’action du condensateur tend à faire monter le point de zéro au dessus de sa première position. De plus, à mesure que l’on emploie des condensateurs susceptibles de se charger plus fortement, le point de zéro se rapproche toujours davantage de la pièce supérieure, ou, ce qui revient au même, le nombre des pièces électrisées vitreusement diminue, tandis que celui des pièces électrisées résineusement va en augmentant. Donc, si l’on suppose que la force du condensateur soit infinie, il absorbera toute l’électricité vitrée de la pile, en sorte que le zéro correspondra à la pièce supérieure, tandis que le reste de la pile sera à l’état résineux. Ce cas est