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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

produite à l’aide du miroir concave MVN, de manière que SMA, TGA représentent les rayons extrêmes du pinceau envoyé par le point de l’objet auquel répond le point A de l’image. Si l’on vouloit faire passer immédiatement cette image à travers un oculaire, on en intercepteroit une partie : or, on pare à cet inconvénient, en détournant cette image au moyen d’un petit miroir plan de, incliné de 45d à l’axe HV du miroir concave, d’où résulte une seconde image ab, qui devient l’objet de la vision. Les rayons ar, az passent à travers l’oculaire kn, qui, comme on le voit, est situé de côté, et, après s’être réfractés en repassant dans l’air, suivant des directions, uy, qh à peu près parallèles, se dirigent vers l’œil placé en O, et lui font voir l’image amplifiée sous l’angle qox. Cette image est en même temps renversée, en vertu des propriétés du miroir concave que nous avons exposées plus haut (804). Ces sortes d’instrumens ont été nommés, en général, télescopes catadioptriques, parce qu’ils réunissent les effets combinés de la réflexion et de la réfraction.

889. Newton avoit été prévenu quelques années auparavant, relativement à l’idée d’un télescope construit suivant cette méthode, par Jacques Gregori, qui donna dans son Optica promota la description de celui qu’il avoit imaginé. Il employoit deux miroirs curvilignes, l’un parabolique, l’autre elliptique ; mais la difficulté d’exécuter de pareils miroirs, y a fait substituer depuis des miroirs simplement sphériques : le plus grand est placé au fond du télescope, comme dans la construction de Newton ; l’autre, qui est très-petit,