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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

de manière que la différence entre ceux d’une même paire soit toujours l’unité, et qu’il y ait égalité entre les deux disques situés de part et d’autre d’un même conducteur humide. D’après cela il est aisé de voir que les états des différens disques de la pile seront successivement 0 pour c1, 1 pour z2, 1 pour c3, 2 pour z4, 2 pour c5, 3 pour c6, etc. ; d’où il suit que les états de chaque espèce de métal formeront une progression arithmétique, dont le premier terme sera zéro pour le cuivre, et l’unité pour le zinc, et dans laquelle la différence entre deux termes consécutifs sera aussi l’unité.

Dans le même cas, la somme des termes des deux progressions réunies sera exprimée par le carré du nombre des disques d’une même espèce, en supposant toujours que le nombre total des disques soit pair. Ainsi, dans la pile représentée par la figure, et qui renferme six disques de chaque espèce de métal, la somme des termes, ou, ce qui revient au même, la charge de la pile a pour expression 36. Il en résulte que, toutes choses égales d’ailleurs, les phénomènes qui dépendent de la quantité d’électricité accumulée dans la pile, croissent plus rapidement que ceux qui dépendent de la quantité répandue sur le disque supérieur. Par exemple, si l’on ajoute deux disques aux douze qui composent la pile que nous considérons ici, la charge sera représentée par 49, dont la différence, avec la précédente, est 13, tandis que l’état du disque supérieur sera exprimé par 7, dont la différence, avec celui de la pile précédente, est simplement égale à l’unité.