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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

rb, rf, étant plus divergens que les rayons rg, ri, et par là moins disposés à s’infléchir de la quantité nécessaire pour qu’ils deviennent parallèles à l’axe, en repassant dans l’air, sortiront suivant des directions es, ln, qui divergeront soit entre elles, soit par rapport à l’axe, de manière cependant que cette divergence sera moindre que celle des rayons incidens.

Il suit de là que si l’on prolonge les rayons émergens zu, se, yq, leurs prolongemens iront se couper aux points v, a, c, etc., plus éloignés de la lentille que le point r, de manière que leurs intersections formeront une caustique, comme dans le cas de la réflexion sur la surface des miroirs concaves ou convexes. On donne aux courbes du genre de celle qui nous occupe ici, le nom de caustiques par réfraction.

852. Si l’on suppose que le point radieux soit situé entre le foyer des rayons parallèles et la lentille, alors les rayons qui tomberont sur le petit espace gi étant plus divergens que quand ils partoient de ce même foyer, il en résulte qu’à leur retour dans l’air ils continueront de diverger, au lieu d’être parallèles, et en même temps la divergence de tous les autres augmentera.

853. Au lieu d’un simple point radieux, concevons un objet AB (fig. 143) d’une certaine étendu, et placé de même en deçà du foyer des rayons parallèles. Soit o la position de l’œil. En nous bornant encore ici à considérer la marche des rayons qui partent des extrémités A, B de l’objet, nous pourrons toujours supposer deux cônes de lumière cAe, fBh, tellement situés qu’après s’être repliés d’abord en pénétrant dans la lentille, puis en rentrant dans l’air, ils aillent passer