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DE PHYSIQUE.

analogues, en appliquant le raisonnement que nous venons de faire.

Si le rayon visuel sort de la section principale et se rejette de côté, de manière que, par exemple, il se rapproche du point h, alors k’o’ (fig. 141) étant la base inférieure du cône tronqué, les lignes k’n’, o’l’ s’inclineront dans le même sens. Mais la ligne o’l’ s’écartera davantage que la ligne k’n’ de la direction parallèle à ae ; d’où il suit que l’on aura encore n’l’ plus grande que k’o’, quoique dans un moindre rapport que quand le rayon visuel coïncidoit avec la section principale. L’image d’aberration sera donc vue aussi, dans ce cas, plus loin que l’image ordinaire ; mais la différence des distances sera moins sensible que dans le premier cas, ce qui nous a paru conforme à l’observation.

849. Nous ajouterons ici quelques détails sur la double réfraction, considérée relativement aux différentes substances naturelles qui partagent cette propriété. Jusqu’ici la chaux carbonatée et le soufre sont les seules, parmi ces substances, qui présentent deux images du même objet vu à travers deux de leurs faces parallèles, ce qui nous paroît provenir de ce que leurs formes primitives sont des parallélipipèdes obliquangles, au lieu que les autres dérivent d’un solide dans lequel les bases sont à angle droit sur les faces latérales. Pour apercevoir la double image, à l’aide de ces dernières, il est nécessaire que les deux faces à travers lesquelles on regarde les objets soient inclinées l’une sur l’autre ; mais il peut arriver que, même dans ce cas, l’effet de la double réfraction devienne nul, et

Tome ii.
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