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DE PHYSIQUE.

réunion a lieu, la distance pr entre les deux points et l’amplitude d’aberration, relativement à un rayon incident qui auroit la direction sous laquelle l’œil voit l’image unique formée par la réunion dont on a parlé.

Or, nous avons vu qu’il étoit nécessaire, dans ce cas, de changer la distance entre les deux points, à mesure que la position du rayon visuel varioit elle-même ; d’où il suit que l’amplitude d’aberration n’est pas une quantité constante, comme Newton l’avoit pensé.

845. Elle n’est pas non plus constamment parallèle à la petite diagonale bn ; car nous avons vu que quand le rayon visuel n’étoit pas dans le plan abne (fig. 133) (et il en faut dire autant de tout autre plan parallèle à celui-ci), on ne pouvoit faire concourir deux images en une seule, qu’en plaçant les deux points visibles sur une ligne inclinée à la diagonale. Donc, dans tous les cas de ce genre, l’amplitude d’aberration, qui mesure la distance entre les deux points, fait elle-même un angle avec la diagonale.

Il paroît que Newton ayant fait ses expériences avec des rhomboïdes d’une hauteur peu considérable, et n’ayant pu mesurer avec assez de précision les distances et les positions des rayons de lumière qu’il introduisoit immédiatement à travers ces corps, aura été entraîné par l’extrême simplicité de la loi qui sembloit s’offrir à son observation.

Nous avons essayé de déterminer la véritable loi à laquelle est soumise la réfraction du rayon d’aberration, mais seulement pour les cas où ce rayon est situé dans le plan abne, le temps ne nous ayant pas permis de poursuivre plus loin ce travail. Nous donnons ici le