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DE PHYSIQUE.

mobile[1]. Alors les coupes principales étant tournées en sens contraire, mais toujours sur un même plan, comme le représente la figure 135, l’œil ne verra plus que deux images, mais beaucoup plus rapprochées que dans le premier cas ; il n’en verroit même qu’une seule, si les deux rhomboïdes étoient exactement de même hauteur. Si vous achevez la révolution du rhomboïde supérieur, les effets précédens reparoîtront en suivant de même une marche rétrograde.

Nous n’avons considéré jusqu’ici que les résultats d’observations qui s’offrent comme d’eux-mêmes à un œil un peu attentif. Il s’agit maintenant d’examiner les opinions entre lesquelles les physiciens se sont partagés sur la détermination précise de la loi à laquelle est soumis le phénomène, et sur la cause physique dont il dépend.

836. Huyghens, qui faisoit consister en général la propagation de la lumière dans des espèces d’ondulations d’une figure circulaire, avoit ramené à cette considération la loi de la réfraction ordinaire ; et pour expliquer la double réfraction qui avoit lieu dans la chaux carbonatée, il supposoit que la lumière, en pénétrant un rhomboïde de cette substance, y produisoit des ondulations de deux figures, l’une circulaire comme dans les autres corps, l’autre elliptique, particulière au cas présent ; et c’étoit à ces dernières

  1. Tous ces différens faits sont sujets à quelques exceptions, lorsque le rayon visuel est très-oblique et prend certaines positions, car alors on ne voit que deux images dans le cas où ou devroit en voir quatre, et réciproquement.
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