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DE PHYSIQUE.

que celui qui étoit rayon ordinaire dans le premier rhomboïde, se dirigera dans le second comme rayon d’aberration, et réciproquement.

Mais dans toutes les positions intermédiaires, c’est-à-dire, dans celles où les sections principales seront inclinées entre elles, chacun des deux rayons sortis du premier rhomboïde se partagera de nouveau dans le second, en un rayon ordinaire et un rayon d’aberration, qui se dirigeront conformément à l’incidence du rayon dont ils seront les soudivisions. Ces résultats intéressans sont de Newton[1].

Il est à remarquer que les rayons d’aberration ont cela de commun avec les rayons ordinaires, qu’en repassant du rhomboïde dans l’air par une face parallèle à celle par laquelle ils étoient entrés, ils prennent une direction qui est elle-même parallèle à celle du rayon incident.

Il est facile d’expliquer, d’après les même résultats, les phénomènes qui ont lieu lorsqu’on regarde un objet à travers un rhomboïde, ou à travers deux rhomboïdes superposés.

832. Considérons d’abord le premier cas, et supposons, pour plus de simplicité, que aenb (fig. 136) étant la coupe principale du rhomboïde, il y ait un point visible p placé à une certaine distance en dessous du rhomboïde, et un œil situé en s, au-dessus de la base supérieure. Parmi tous les rayons que le point p envoie vers le rhomboïde, il y en a un, tel que pl, dont la partie

  1. Optice Lucis, lib. III, quæst. 25.