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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

sous une direction oblique à la surface de ce liquide, paroît rompu à l’endroit de son immersion, en sorte que l’image de la partie plongée se relève au-dessus de cette même partie. Car soit ef (fig. 132, Pl. XXI) la surface de l’eau, ha le bâton, et o la position de l’œil. Parmi tous les rayons que le point a, considéré comme point radieux, envoie vers la surface ef, il y en aura un tel que an, qui, après sa réfraction au point n, se dirigera vers l’œil, et lui fera voir l’image du point a quelque part en x ; d’où il suit que la partie plongée ga aura pour image une ligne gx qui fera paroître le bâton brisé au point g.

Concevons que le bâton, en restant fixe par l’extrémité a, se relève par l’extrémité opposée, jusqu’à ce qu’il coïncide avec la ligne ab perpendiculaire sur ef, et supposons que l’œil soit toujours situé en o ; la grandeur apparente de la partie plongée sera égale à xb, beaucoup plus courte que la grandeur réelle ab. En général, un objet plongé verticalement dans l’eau paroît toujours raccourci, et cela d’autant plus que son extrémité supérieure se rapproche davantage de la surface de l’eau ; en sorte que le minimum a lieu, pour une même position de l’œil, lorsque l’extrémité supérieure de l’objet est de niveau avec le liquide.

Les choses étant dans ce dernier état, si l’on retire de l’eau l’objet dont il s’agit, et qu’il soit d’une forme déliée, on le verra, avec une espèce de surprise, s’allonger comme par un développement rapide de toutes ses parties.

À mesure que l’objet sort de l’eau, on aperçoit, à l’aide de la réflexion, l’image de sa partie extérieure,